Renaissance de Venus
- clairemarin89
- 18 juin
- 2 min de lecture
J'ai toujours été fascinée par La Vénus de Botticelli.
Je lui trouvais des yeux de pluie.
Et je me demandais pourquoi.
Pourquoi tous les visages de Botticelli avaient des yeux de pluie.
Bon au final j'ai appris que Botticelli avait des tendances dépressives.
Et pourtant il avait carrément la côte à son époque.
Contrairement à Leonard de Vinci qui peinait à gagner 2 centimes,
ce qui ne l'empêchait pas d'être un joyeux drille.
D'où la phrase idiote : l'argent ne fait pas le bonheur.
Comme dirait Guitry, on doit parler de l'argent des autres.
Bien sûr que si l'argent peut faire le bonheur.
Mais ce que l'argent ne fait pas, c'est la Joie.
La Vénus de Botticelli, elle pouvait bien gagner des millions,
elle avait toujours ses yeux de pluie.
Elle vient de naître et comme tous les nouveau-nés, elle pleure déjà.
Elle pleure de quoi ?

De tout, de rien, du chemin qu'elle vient de faire,
de celui qui vient, de ce qui a bien pu la mettre dans cette galère,
Dans ce corps, Dans cette coquille Saint-Jacques.
C'est très bon les coquilles Saint-Jacques.
Si on sort les bestioles de la coquille à temps.
Sinon les bestioles, elles deviennent toute ratatinées.
Comme quand on reste trop longtemps dans l'eau.
C'est peut-être pour ça qu'elle est triste la Vénus de Botticelli.
D'être sortie des eaux pour rester coincée dans un coquillage.
Peut-être qu'elle a cru tous ces siècles que c'était le coquillage
qui allait la balader sur terre façon soucoupe volante.
Et qu'elle est toute déçue parce que, en vrai,
la coquille, elle ne bouge pas,
et que les soucoupes volantes, en vrai, ça n'existe pas.
Et qu'en fait, la seule chose vraie qui existe, c'est son corps. Et que c'est ce corps qui va la balader sur cette terre. Et qu'en plus, elle a même les clés. Et qu'avec, elle peut s'envoler. Où elle veut et quand ça lui chante. Et que c'est ça la Joie. De laisser ses yeux ronds et mouillés comme des coquilles, De chanter, de partir, De suivre son destin. Il y avait un jeu avant qui s'appelait "Destin". On recevait un petit pion en forme de voiture et on tournait une roue pour voir ce qui allait se passer. Et on roulait. On roulait. On vivait. Les yeux au vent.
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