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Tous les noyaux mènent en août

  • clairemarin89
  • 18 juin
  • 1 min de lecture

Yod. Encre acrylique sur papier. 10 x 15 cm.
Yod. Encre acrylique sur papier. 10 x 15 cm.

Août.

Mon mois préféré.

J’ai toujours pensé que la vie finissait par l’été.

Que l’été, c’était le sommet de l’art.

Si tant est que le corps et l’esprit veuillent bien nous porter.

Je parle aux deux. Tout le temps.

Comme à ma voiture.

Je leur ouvre le capot régulièrement.

Comme des fruits d'été.

Comme les abricots.

Les abricots, faut leur ouvrir le capot.

Parce que dans leur noyau, il y a un truc fou : une amande.

Ma mère, elle faisait des confiture d'abricot

Et elle allait leur chercher l'amande dans le noyau.

Trop forte ma mère.

Ma mère, elle m'a appris ce que c'était d'aller chercher au fond des choses.

Ma mère, elle m'a appris ce que c'était d'être une femme.

Que c'était d'aller fouiner dans nos propres noyaux.

Que tout était dedans.

Et que le dedans, avec le travail, avec le temps, il finissait par se voir dehors.

Comme un fruit arrivé à maturité.

Comme un beau fruit d'été.

Avec quelques rides, quelques bosses, un sourire d'été.

Après s'être cassé le noyau de l'automne au printemps.

L'été c'est le sommet de l'art.

L'été c'est le cœur du temps.


 
 
 

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