Nos désirs sont très bien élevés

Photo : Xavier Lauprêtre.

Le désir c’est du feu.

Le désir c’est solaire.

Sans désir pas de vie.

Sans soleil pas de terre.

Alors que va-t-on bien en faire ?

De tous ces désirs en nous.

Ces désirs si pressants que l’on aimerait taire. C’est qu’il y en a tellement.

On ne pourra jamais tous les assouvir. Et peut-être heureusement. Peut-être qu’ils iront ailleurs. Ailleurs que derrière l’oreille.

Parce que le nombre de désirs qu'on se met derrière l'oreille.

Parce que pas le temps, pas le courage, pas le moment.

Et puis il y a les autres.

Ces désirs que l'on vit.

Envers et contre tout.

A nous demander ce qui nous a pris.

De venir fourrer tous nos pieds ici.

Parce que les désirs, ça marche avec tous les pieds.

C'est pour ça qu'on y va.

Pour prendre nos pieds.

Ailleurs que dans les tapis.

Les tapis, ils ont toujours un truc à cacher.

Une tâche tenace, un bout de sol éraflé.

J'aime pas les tapis.

Je préfère désirer.

Et si des fois ça casse un peu les pieds.

Tout de même, il faut l'avouer.

Nos désirs sont très bien élevés.